
Quand le sacré, par retour de balancier, s'invite dans le débat d'idées et pénètre en force dans les rues et les maisons, dans quelle situation se retrouve l'homme ou la femme qui ne se veulent tenus par aucune obédience (le romancier, le cinéaste, le chroniqueur, le poète) ? Dans la situation peu enviable mais assez probable du profanateur, traître aux siens et à la Vérité. Au mieux, de l'imprudent et de l'irresponsable. Au pis, du renégat animé d'une volonté maligne ou perverse. Il lui échoit non seulement de déranger mais d'outrager, blasphémer, et à coup sûr blesser les convictions d'autrui, qui sont, pour des multitudes d'honnêtes gens, des foyers vivants d'existence, de chaleur, d'estime de soi. Une vieille affaire, me dira-t-on. La philosophie a commencé avec la mise en question ironique des certitudes de l'homme de la rue - certitudes puissantes mais subjectives dans leur principe et objectivement indémontrables. Autant dire qu'elle a commencé dans le sang. Celui de Socrate, condamné à mort pour impiété
Disponible
EAN
9782271067722
Éditeur
CNRS EDITIONS
Collection
Philo/relig/his
Date de parution
28/08/2008
Format
170x120
4,84 €