"Brancati appartient par l'état civil à une génération d'intellectuels qui passe du fascisme au marxisme et au communisme stalinien à travers la prise de conscience de ce qu'était, selon le diagnostic marxiste, la guerre civile espagnole, pogrome de la Seconde Guerre mondiale ; pourtant il s'en détache, chronologiquement par une légère mais significative anticipation. Celle-ci lui permet de voir tout d'abord le fascisme non comme tragédie, mais comme “fait comique”, comme glorification du ridicule et obligation, pour les hommes, de s'y soumettre. Une sujétion au ridicule : tuant celui qui l'encourage comme celui qui le subit. À moins que celui qui le subit n'en soit délivré par un salutaire “manque de respect”. Comme Brancati, justement." En 1934, Pirandello, fasciste désormais sans illusion, publiait dans le Corriere la nouvelle Il y a quelqu'un qui rit : au cours d'une cérémonie indubitablement fasciste, une cérémonie du fascisme, de ses funestes solennités. Et tout se passe comme si Vitaliano Brancati en avait recueilli la consigne".
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EAN
9782080707901
Éditeur
FLAMMARION
Collection
Gf
Date de parution
04/01/1999
Format
15 mm x 178 mm x 108 mm
Nombre de pages
322
9,00 €