Notre temps est, dit-on, celui des catastrophes. Sur les nouveaux fronts de l'écologie, du changement climatique ou de la menace nucléaire, les idéologies du progrès ont cédé la place à l'angoisse. Mais la résurgence des thèmes apocalyptiques est bien plus que le symptôme d'une période de crise : dès les XVIe et XVIIe siècles, avec la disparition du cosmos comme ordre hiérarchisé au sein duquel l'homme occupait une position privilégiée, est née une nouvelle inquiétude : celle de devoir vivre après la fin du monde . Ce livre voudrait montrer que le plus urgent n'est pas d'éviter la catastrophe à venir, mais de repenser et de réinvestir le monde de manière nouvelle. Michaël Foessel interprète les peurs apocalyptiques actuelles à partir des expériences contemporaines où les sujets se sentent dépossédés du monde : triomphe de la technique sur l'action, du capital sur le travail, du besoin sur le désir. Pour cela, il propose une généalogie de l'idée de fin du monde qui distingue deux voies de la modernité : celle qui privilégie la vie et sa conservation, aujourd'hui à l'oeuvre dans la plupart des conceptions écologiques et précautionneuses du réel
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EAN
9782021053678
Éditeur
SEUIL
Collection
L''ordre philosophique
Date de parution
11/10/2012
Format
20 mm x 205 mm x 140 mm
Nombre de pages
304
23,00 €