L'Arbre-Seul, que les chrétiens appelaient l'Arbre-Sec, se dressait aux dires des légendes au bord du monde connu, quelque part du côté du Khorassan. Cet épouvantail du désert marquait la limite des terres autorisées. Au-delà s'ouvraient les espaces interdits, maudits, impensables parce que volontairement soustraits au champ de la pensée, de l'errance et du songe.Le poème a pris l'Arbre pour repère, pour aimant. Comme s'il s'agissait d'un appel à forcer le passage, d'un signe à inverser. Et du voyage en Orient aux multiples départs, le corps et l'esprit ne sont jamais tout à fait revenus. L'Afghanistan, l'Inde, l'Himalaya, la Route si ravagée de la Soie ont ravivé le mystère et l'exaltation d'être, ici ou à mille lieues, si intensément présent.L'Arbre-Seul est le poème des deux versants du monde, avec miroirs de lumière et d'ombre, souffles de sable, poussières d'éternité, fureurs, jubilations et «paroles ailées». C'est un ample parcours à suivre comme une partition polyphonique, comme une improvisation aux rythmes divers, parfois contraires, et qui compose au sens fort un livre de poésie, qu'Alain Borer tient pour «le plus tonique depuis Alcools d'Apollinaire».
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EAN
9782070414932
Éditeur
GALLIMARD
Collection
Poésie/gallimard
Date de parution
07/02/2001
Format
14 mm x 178 mm x 108 mm
Nombre de pages
240
10,30 €