Ce fut une formidable bataille et une terrible défaite. Après de longues semaines de siège et de famine, Alésia finit par tomber : les armées gauloises cèdent aux légions romaines et leur chef, Vercingétorix, se livre à César. C'est là, sur le mont Auxois, que s'achève l'indépendance gauloise. Et pourtant, l'événement n'aura cessé de résonner dans notre mémoire - pendant des siècles on le célébrait comme l'origine d'une civilisation gallo-romaine enfin pacifiée. Ce livre propose de la retrouver pour en interroger à nouveau le sens et la portée. La déroute des Gaulois n'avait rien de prévisible - Vercingétorix disposait de redoutables moyens militaires - il commandait des forces considérables venues de toutes les contrées de la Gaule : sa stratégie ingénieuse aurait pu permettre d'emporter la victoire. Seulement, ses pouvoirs politiques étaient limités et ses troupes trop désorganisées, et mal entraînées, pour mettre en oeuvre son plan : surtout, l'immense «armée de secours» qu'il avait réunie à Alésia disparut corps et biens à l'heure décisive de la bataille : le génie diplomatique de Jules César y était pour beaucoup. Si ce moment demeure une journée qui aura fait la France, écrit Jean-Louis Brunaux, c'est moins à Alésia même qu'il faut en chercher la raison que, bien en amont, dans l'histoire longue de la Gaule, de sa civilisation, de ses institutions, de ses moeurs politiques : elles seules peuvent faire comprendre comment tout un élan «national» a pu assembler la plupart des peuples de l'ancienne Gaule pour affronter les Romains. Alésia est ce miroir qui laisse entrevoir l'unité longtemps méconnue des nations gauloises.
Disponibile
EAN
9782072979705
Éditeur
FOLIO
Collection
Folio histoire
Date de parution
10/10/2024
Format
20 mm x 178 mm x 109 mm
Nombre de pages
464
10,00 €