La vie de Raphaël tient, à certains égards, de la légende : né un Vendredi Saint, en 1483, mort un Vendredi Saint, en 1520, il fut, dit-on, victime de son ardeur sexuelle. Et laissa la cour du pape éplorée tant sa notoriété et l’admiration qu’il suscitait étaient grandes.
C’est que l’itinéraire de Raphaël a tout d’un parcours exemplaire à l’époque de la Renaissance : la conquête fulgurante de Florence, puis celle de Rome, les honneurs rendus par les plus grands, la bienveillance de la papauté, le bonheur amoureux, enfin, pour cet artiste qui voua sa vie à l’adoration des belles femmes. Et qui tour à tour peintre, architecte et scénographe en vint à gouverner la scène artistique italienne comme personne avant lui.
Antonio Forcellino est l’un des plus grands spécialistes européens de l’art de la Renaissance. Il a présidé à la restauration du Moïse de Michel-Ange et de l’Arc de Trajan. Il est l’auteur de Michel-Ange. Une vie inquiète (Seuil, 2006).