La philosophie, aidée en cela par la religion, a longtemps dédaigné le corps, source de plaisir et de péché. Le philosophe, lui, a toujours opposé l'esprit, la connaissance des "états de conscience", et le corps, abandonné aux ethnologues, aux anthropologues, aux médecins, voire aux anatomistes. L'auteur propose une analyse de ce corps, la "reconnaissance" de plusieurs corps dans un seul corps, que "le psychisme façonne et renouvelle (l'âme fait son corps) en même temps que le corps appelle et rend possible ce psychisme". L'un des premiers ouvrages (la première édition date de 1992) de philosophie consacré à la reconnaissance du corps, aux nouvelles possibilités plastiques offertes par la médecine et la chirurgie esthétique, ainsi qu'à leurs conséquences biojuridiques.