"Nul besoin d'être "bouddhologiste" pour apprécier ces poètes bouddhistes de la dynastie des Tang (618-907). La part est ici réduite des oeuvres doctrinales, au profit des "poèmes de sensibilité bouddhique", qui s'imposent avant tout comme poèmes. À côté de mandarins bouddhistes ou bouddhisants, le lecteur trouvera principalement des moines ou des ermites. Ces hommes, qui s'isolent sur les hauteurs et ne cessent de songer à leurs frères de la plaine, nous déconcertent. Sont-ils vraiment bouddhistes ou d'abord chinois, à vouloir concilier les contraires, la retraite et l'action ? S'ils choisissent la montagne - la rude, la belle montagne chinoise -, n'est-ce pas à la manière des confucianistes pour se distinguer de la bête brute ? Enfin, la Loi du Bouddha leur commandant d'éteindre toutes leurs passions, ont-ils éteint la plus folle d'entre elles, la passion de la beauté, passion de la beauté naturelle, passion de la beauté de l'art ? Non ; et tant mieux pour nous ; ils sont restés poètes." Étiemble.
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EAN
9782070710928
Éditeur
GALLIMARD
Collection
Connaissance de l'orient
Date de parution
05/01/1988
Format
9 mm x 225 mm x 140 mm
Nombre de pages
112
10.10 €