Le nom de Vallotton, le plus souvent, dit quelque chose mais sa peinture est assez méconnue.Félix Vallotton est né à Lausanne en 1865 et mort à Paris en 1925. Naturalisé français sans renoncer à être suisse, il demeure fondamentalement en exil, en exil dans le territoire mais aussi dans la peinture. S'il est d'abord apparenté aux nabis, s'il a été l'ami de Vuillard, il est surtout le seul de son espèce, inclassable, inqualifiable, inadmissible. À l'exemple de Cézanne qu'il admire, et même si sa peinture n'a rien à voir avec la sienne - il n'est pas un suiveur, on l'aura compris -, il ne se contente jamais, il travaille avec acharnement, il refuse que ses tableaux soient séduisants. On dit de sa peinture qu'elle est froide, en réalité elle n'est jamais neutre : elle est violente, parfois même cruelle, ses nus par exemple font grincer des dents. Lui-même est un rebelle, anarchiste, dreyfusard de la première heure, mais là encore il est irrécupérable. Son mariage avec une grande bourgeoise, fille de marchands d'art, lui valut d'être qualifié de traître par ses amisLa peinture de Vallotton ne raconte pas des histoires, ne berce pas d'illusions, ne jette pas des paillettes aux yeux. Mais dans le noir, on se sent épaulé par elle.
Disponible sous 10 jours
EAN
9782021134858
Éditeur
SEUIL
Collection
Fiction et cie
Date de parution
26/09/2013
Format
4 mm x 185 mm x 130 mm
Nombre de pages
48
10.65 €