
Au prisme d'une tradition culturelle marquée par la conception chrétienne de la religion, la relation que les Anciens entretenaient avec leurs dieux et la place qu'ils leur accordaient dans la cité paraissent déroutantes. Dans les croyances de la Rome antique, il n'était en particulier question ni de Révélation ni de dogmes, pas même de transcendance. À tel point que les philosophes et les théologiens de l'époque romantique ont dénié à la piété romaine son caractère de vraie foi en définissant invariablement celle-ci comme la relation émotionnelle et spirituelle qui se nouerait entre Dieu et l'homme. Aux yeux de ses détracteurs, cette religion civique ne pouvait qu'occulter le véritable sacré .Chose étonnante, bien que des décennies de recherches historiques aient documenté les cultes antiques au plus près de la manière dont les Anciens les vivaient et les pratiquaient, certains travaux contemporains continuent de voir en eux une non-religion qu'ils opposent, en la référant aux catégories chrétiennes, à une religiosité seule digne de ce statutEn s'attachant à réfuter ces théories, ce livre offre une réflexion plus générale sur le phénomène religieux et son inclusion dans la société dont la résonance avec les débats contemporains sur la laïcité n'est peut-être pas fortuite. C'est pourquoi la controverse ne met pas seulement aux prises une approche confessionnelle et une approche historique de la question
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EAN
9782021089097
Éditeur
SEUIL
Collection
Les livres du nouveau monde
Date de parution
02/05/2013
Format
18 mm x 220 mm x 146 mm
Nombre de pages
224
20.00 €