Giovan Francesco Galeazzi (1757-1829), notable rural de la Casinca, s'est trouvé sur le devant de la scène politique de la Corse pendant la période révolutionnaire. Le 18 mai 1789, député du tiers pour la juridiction de La Porta d'Ampugnani, il est aux côtés de Christophe Saliceti, avocat au conseil supérieur, et d'autres. L'ordre du jour de cette assemblée des trois ordres est d'élire les représentants de la Corse aux États Généraux de Versailles.Galeazzi est installé en qualité d'accusateur public le 5 février 1792. En septembre, il est élu président de l'assemblée électorale chargée d'élire six députés à la Convention. En décembre, les membres de l'assemblée électorale pour former le directoire et le conseil général du département le nomment à l'unanimité président du département. En 1793, Galeazzi est président du conseil général de la Corse. Un an plus tard, Pascal Paoli rompt avec la Convention. Galeazzi le suit dans cette grave démarche de sécession. En juin 1794, il est président du gouvernement provisoire, et il fait partie de la députation de quatre notables corses chargés de se rendre à Londres pour présenter à George III « la couronne et la constitution de la Corse ». Sous le régime du royaume anglo-corse, Galeazzi est membre du conseil d'État de ce royaume. Mais au bout de quelque temps, les relations entre le vice-roi sir Gilbert Elliot et Pascal Paoli se détériorent ; Galeazzi prend le parti de Paoli et démissionne. À partir de 1796, la chronologie le concernant devient plus incertaine. Il est maire de Penta di Casinca de 1804 à 1808, directeur de l'administration des domaines, des enregistrements et des contributions en 1814, et en 1821, il est question qu'il exerce les fonctions « d'agent consulaire anglais » en Corse.Pascal Paoli a dit de Galeazzi qu'il avait « le coeur formé à de grandes vertus ».La présente édition est constituée de documents d'archives privées dont la plus grande partie contient des lettres inédites, ou partiellement inédites de Pascal Paoli. Galeazzi était son homme de confiance et son fidèle compagnon de route. C'est là un des points forts du présent ouvrage. Il nous apporte des informations supplémentaires sur les agissements et les pensées du chef corse pendant une période particulièrement critique.